Le gouvernement vient de publier un « Jaune budgétaire sur la formation professionnelle », annexé au PLF (Plan de loi de finances) 2020. Dans un contexte de profondes transformations suite à la loi Avenir professionnel, ce document apporte des informations précieuses sur les dépenses consacrées à la formation professionnelle en France en 2017.
Les points clés du jaune budgétaire
En 2017, l’effort de formation a été globalement stable par rapport à 2016, hors dépenses directes des entreprises. La dépense intermédiée de celles-ci (via les Opca et le FPSPP) étaient en légère baisse mais toujours supérieure à celle de 2015.
La dépense des Régions pour la formation était stable, alors que les dépenses de l’État étaient en hausse. Cela s’est notamment traduit par des montants supérieurs consacrés à la formation dans la fonction publique.
Après une forte hausse en 2016, les dépenses de Pôle emploi et de l’Unédic étaient en baisse en 2017 par rapport en 2016.
Plus de 26 milliards d’euros pour la formation professionnelle et l’apprentissage
En 2017, 26,3 milliards d’euros ont été consacrés à la formation professionnelle et à l’apprentissage en France, hors dépenses directes des entreprises. Ce montant inclut les coûts pédagogiques des formations proprement dites mais aussi les dépenses de rémunération des stagiaires et les frais de fonctionnement et d’investissement.
Les Opca (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) et le FPSPP (Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels) étaient en 2017 les principaux financeurs de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage, avec 30% de la dépense totale. Cela représente une baisse de 3,1% par rapport à 2016, touchant principalement les dépenses en faveur des personnes en recherche d’emploi (-14,8%) et les actifs occupés du secteur privé (-5,8%). Les dépenses consacrées aux dispositifs destinés aux jeunes étaient elles en hausse (+4,1%).
Une évolution variable selon les publics
La dépense en faveur des agents du service public a progressé de 3,6% en 2017, tous financeurs confondus. Celle en faveur des jeunes a connu une légère hausse (+0,9%). Elle a en revanche baisse pour les personnes en recherche d’emploi de plus de 25 ans (-1,9%) et pour les actifs occupés du secteur privé (-3,4%).
Les entreprises restent le principal financeur des dépenses en faveur de ces derniers (66,5%), malgré une baisse de leur contribution (-5,8%). L’Unédic et Pôle emploi sont eux les principaux financeurs des dépenses en faveur des chercheurs d’emploi (44,3%), les Régions étant le deuxième contributeur (29,3%).