Les missions locales seront chargées de mettre en œuvre la nouvelle obligation de formation des 16-18 ans à partir du mois de septembre 2020. Pour cela, elles vont devoir adapter leurs pratiques à ce jeune public et renforcer leurs partenariats. L’Union nationale des missions locales a publié une enquête pour mettre en avant les orientations et les bonnes pratiques sur lesquelles elles pourront s’appuyer.
L’obligation de formation, une mesure de la loi « pour une école de la confiance »
L’obligation de formation « pour tout jeune jusqu’à l’âge de sa majorité », définie par la loi du 26 juillet 2019, entrera en vigueur à la prochaine rentrée scolaire. Cette loi dispose que l’obligation de formation « est remplie lorsque le jeune poursuit sa scolarité dans un établissement d’enseignement public ou privé, lorsqu’il est apprenti ou stagiaire de la formation professionnelle, lorsqu’il occupe un emploi ou effectue un service civique ou lorsqu’il bénéficie d’un dispositif d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle ».
Ce sont les missions locales qui ont été désignées pour mettre en œuvre cette disposition législative. Afin de les aider à s’y préparer, l’UNML a réalisé une enquête sur leurs pratiques actuelles auprès des jeunes mineurs et sur les axes de travail à privilégier.
Les enjeux de l’obligation de formation
Le premier enjeu de la nouvelle mission des ML est le repérage des jeunes en situation de décrochage scolaire. Pour ce faire, elles s’appuient principalement sur le SIEI (Système interministériel d’échanges d’information) sur le décrochage scolaire et sur leur propre système d’information. Pour obtenir des données fiables, certaines missions locales croisent ces données avec d’autres sources. L’UNML insiste, dans son document, sur « la nécessité de la mise en œuvre d’un système d’information permettant une quantification la plus fidèle possible à la réalité ».
L’offre de service à destination des jeunes mineurs est un autre enjeu. Sur ce point, l’UNML souligne qu’une « majorité [de missions locales] met en avant la nécessité de renforcer la thématique de l’orientation ». L’autre levier mis en avant est la rénovation des modalités de prise de contact et de premier accueil.
Renforcer la dynamique partenariale
L’UNML insiste sur l’efficience et la dynamique partenariale à instaurer sur un territoire comme « facteur de réussite de la mise en œuvre de l’obligation de formation ». Parmi les actions déjà existantes dans ce domaine, plusieurs sont liées au repérage (conventions avec des acteurs spécialisés, liens avec des « réseaux jeunesse » de communautés de communes, …
D’autres partenariats ont trait à l’accompagnement des jeunes mineurs proprement dit : mesures de « remédiation » au sein de l’Éducation nationale, actions de formation ou de sensibilitation, accompagnement « vers et dans l’apprentissage »…
Pour l’UNML, ces initiatives sont appelées à essaimer nationalement et montrent la capacité des missions locales « à entretenir et être au cœur des dynamiques partenariales actuelles dans la lutte contre le décrochage scolaire et le suivi des jeunes mineurs ».