L’année 2021 sera celle de tous les défis pour les prestataires de formation. Marquée par les effets de la réforme de la formation professionnelle et par le déploiement à grande échelle du plan de relance gouvernemental, la période incite à consolider leur transformation, notamment en matière de digitalisation, d’adaptation de l’offre et de démarche qualité.
Des mesures gouvernementales favorables à la formation
C’est cette année que le plan de relance du gouvernement de plus de 15 milliards d’euros prendre sa pleine mesure. Visant à préserver l’emploi et les compétences, il a été construit en concertation avec les partenaires sociaux et orienté vers les filières d’avenir et les métiers en tension. Il s’appuie notamment sur le FNE-Formation, doté d’un milliard d’euros, sur des enveloppes supplémentaires pour le dispositif Pro-A ou encore sur les Pric (Pactes régionaux d’investissement dans les compétences.
Ce sont des transformations structurelles que le gouvernement cherche ainsi à accompagner. Le nouveau dispositif « Transitions collectives« , qui cible les reconversions professionnelles, est la mesure la plus représentative de ses objectifs. Les opportunités de croissance sont donc évidentes pour les prestataires de formation, à condition qu’il s’adapte aux enjeux du moment.
Adapter son offre aux besoins de la relance économique
Le premier défi qui s’offre à eux à l’adaptation de leur offre aux besoins des entreprises. Déjà orienté vers les formations d’adaptation aux usages des nouvelles technologies et au travail à distance, le FNE-Formation recevra un milliard d’euros supplémentaires destiné à accompagner les reconversions professionnelles, dont 500 millions d’euros pour les « Transitions collectives », au cœur des territoires. Adossé aux accords d’activité partielle de longue durée (APLD), il devrait aussi soutenir des projets de formation plus structurants orientés vers les transformation des métiers et la stratégie de l’entreprise. Le dispositif Pro-A devrait lui aussi connaître un second souffle, grâce à une enveloppe supplémentaire de 270 millions d’euros.
Les prestataires de formation devront donc surveiller les compétences recherchées par les entreprises pour se positionner sur ces nouveaux marchés, et donc travailler en collaboration avec l’écosystème afin de construire des parcours adaptés et innovants.
Mener à bien la transformation digitale
La transformation digitale n’est dorénavant plus une option pour les organismes de formation. Il s’y sont pour la plupart vraiment engagés pendant le premier confinement, mais il leur reste encore à professionnaliser leur usage des outils digitaux de formation. 300 millions seront mis à disposition de cette mutation par le plan du gouvernement, afin de mettre à disposition des ressources technologiques et pédagogiques, de soutenir la formation des formateur et d’équiper les apprentis.
Adopter une démarche qualité renouvelée
A partir du 1er janvier 2022, la certification Qualiopi conditionnera l’accès aux fonds publics mutualisés. Fin 2020, seuls 10.000 prestataires de formation étaient certifiés ou engagés dans le processus de certification. Pour les autres, le temps presse déjà, car on craint un goulot d’étranglement à l’automne 2021 pour obtenir la précieuse certification.
L’analyse des besoins, la veille et l’inscription dans l’écosystème ou encore l’identification des objectifs font partie des principaux leviers stratégiques que l’on retrouve derrière Qualiopi. Ces pratiques devront être largement généralisées par les organismes de formation en 2021.