Le 5 mars dernier, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé l’application de la réforme de la formation professionnelle. Quels sont les changements engendrés par cette réforme ? Les détails dans cet article.
L’objectif de la réforme
La réforme de la formation professionnelle a déjà démarré en octobre 2017 en fixant comme objectif le dépôt au Parlement d’un projet de loi au printemps 2018. Cette réforme fait partie des réformes sociales mises en place par Emmanuel Macron annoncées déjà par certains comme étant un Big Bang.
L’objectif principal de la réforme est de permettre à chaque salarié de se former tout au long de leur carrière. Actuellement, peu de salariés sont informés de leurs droits selon le sondage réalisé par Mistertemp. En effet, 77% des salariés n’ont pas connaissance du nombre d’heures de formation à qui ils ont droit.
Le CPF réformé
Le CPF compte parmi les dispositifs qui seront réformés. Ainsi, le CPF sera compté en euros et non en heures avec un crédit de 500 euros par an. Les salariés non-diplômés obtiendront un meilleur abondement à hauteur de 800 euros.
Une application mise à disposition des salariés
D’un autre côté, une application mobile sera mise en place pour permettre aux apprenants de noter les formations et recommander les meilleures formations en ligne. La réforme vise également une meilleure transparence en donnant aux salariés l’occasion de commenter les formations. Cette application sera mise en place pour aider les profils à se situer. Cet outil permettra aux salariés de connaître leurs droits, de s’inscrire en ligne, d’évaluer les formations, etc.
La réforme des OPCA
Les OPCA se retrouvent aussi au cœur de la réforme de la formation professionnelle. Ils ont désormais le pouvoir de décider si une formation doit ou non être financée par le CPF. Les Opca assureront également la validation de la qualité des formations et joueront le rôle de conseiller d’orientation et d’accompagnement.
Muriel Pénicaud souhaite en même temps réformer l’assurance chômage et la formation. Lors de l’annonce de la Loi « pour choisir son avenir professionnel », elle décrit les réformes pour l’indemnisation des chômeurs.
Qu’en est-il des entreprises ?
Cette réforme vise une simplification du financement de la formation professionnelle, sans augmenter le taux de cotisation. Ainsi, les entreprises ne payeront plus qu’une seule cotisation par an.
Mise en place d’un conseil en évolution professionnelle
Muriel Pénicaud vise également à mettre en place un conseil en évolution professionnelle dédié aux salariés qui pourra définir le projet professionnel et les formations disponibles. Cela a pour but de réduire les inégalités concernant l’accès à la formation.
Les grands groupes et les petites entreprises travailleront ensemble
Si les grands groupes sont déjà passés à la digitalisation, les TPE et PME n’ont pas les mêmes moyens pour octroyer les formations. Grâce à un système de solidarité des grandes entreprises vers les TPE et PME, Muriel Pénicaud souhaite mettre en place une meilleure collaboration entre les entreprises.
Vers une simplification des procédures
Le plan de formation sera également simplifié. De même, la cotisation sera désormais collectée par l’Ursaaf afin de simplifier la démarche des employeurs. Enfin, une agence France compétences sera créée pour gérer le prix des formations. Il est possible de s’informer sur ce site.