L’apprentissage a fait l’objet de nombreuses mesures gouvernementales ces dernières années, afin de développer cette voie de formation. Dans un communiqué de presse récemment publié, les ministres concernés s’engagent à sécuriser les entrées et parcours en apprentissage des personnes en situation de handicap.
Les Opco en charge de la compensation du handicap de l’apprenti
A compter du 1er janvier 2021, dans la continuité de la réforme sur la formation professionnelle, le coût du contrat d’apprentissage pris en charge par les Opérateurs de compétences (Opco) devra désormais prendre également en charge le coût de la compensation du handicap de l’apprenti dans le montant du contrat. Celui-ci pourra ainsi être majoré jusqu’à 4 000 euros, quelle que soit la branche professionnelle.
Le gouvernement souhaite ainsi favoriser l’accès au marché du travail des personnes en situation de handicap, alors qu’aujourd’hui 80% des travailleurs handicapés ont un niveau d’études inférieur au baccalauréat contre 56% pour l’ensemble de la population, et que seulement 1% des entrées en apprentissage dans le secteur privé et moins de 5% dans le secteur public concernent des apprentis en situation de handicap.
Favoriser l’emploi des personnes handicapées
Pour Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, « l’apprentissage est un formidable levier pour recruter des talents en situation de handicap. C’est pour cela que dans le cadre de France Relance, nous avons mis en place une aide de 5000 euros pour l’embauche d’un apprenti mineur ou 8000 euros pour l’embauche d’un apprenti majeur–sans plafond d’âge pour les personnes en situation de handicap – pour tout contrat signé entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021. »
Pour la ministre, les mesures prises devraient « favoriser l’emploi durable des personnes en situation de handicap » et sont particulièrement nécessaires « quand on sait ce que ce public est touché par un taux de chômage deux fois plus élevé que celui national ».
Pour Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge des personnes handicapées, « la porte d’entrée au marché de l’emploi doit être la même pour tous, tout en prenant en considération les besoins spécifiques de chacun ». Selon elle, tous les CFA « doivent donc être accessibles quel que soit le type de handicap », et ils devront dorénavant « évaluer en amont du contrat, à l’aide d’une grille spécifique et en lien avec leurs partenaires, la nécessité de mettre en œuvre des solutions techniques et/ou humaines pour sécuriser le parcours de l’apprenti en cohérence avec son handicap ».