Mis en place à l’été 2020, le plan « 1 jeune, 1 solution » a entrainé une forte mobilisation des dispositifs d’accompagnement vers la formation et l’emploi. Entre mi-2020 et mi-2021, 1,8 millions d’entrées dans ces dispositifs ont ainsi été recensées par la Dares, qui vient de publier une étude sur le sujet.
Forte croissance de (presque) tous les dispositifs d’accompagnement
Le plan « 1 jeune, 1 solution », qui s’appuie principalement sur des dispositifs déjà existants, a permis de les relancer presque tous : le nombre d’entrées a augmenté de 41% sur un an.
Les dispositifs d’accompagnement ayant enregistré les plus fortes croissances sont l’accompagnement intensif des jeunes (AIJ) déployé par Pôle emploi (+94 %), la garantie jeunes (+50 %) ainsi que les PEC (Parcours emploi compétences) (+50 %). Les entrées en formation de personnes en recherche d’emploi de moins de 30 ans ont également fortement augmenté (+54%).
Quant aux contrats d’apprentissage, portés par l’aide exceptionnelle à l’embauche, ils affichent eux aussi une nette progression (+57%), une croissance qui s’est faite au détriment des contrats de professionnalisation, seul dispositif évoluant à la baisse.
Quels sont les profils des bénéficiaires ?
Dans son étude, la Dares s’est intéressée au profil des bénéficiaires. Dans la catégorie des dispositifs d’accompagnement, les jeunes qui entrent dans les parcours proposés par les Missions locales (Pacea et Garantie jeune) sont plus jeunes, plus éloignés de l’emploi et moins diplômés que ceux suivis par Pôle emploi dans le cadre de l’AIJ.
Pour les emplois aidés, les bénéficiaires de l’insertion par l’activité économique (IAE) s’avèrent les plus éloignés de l’emploi et les moins diplômés. Ils résident davantage dans les quartiers prioritaires. A l’inverse, les contrats en alternance concernent un public plus diplômé.
Les bénéficiaires des contrats uniques d’insertion – contrat d’insertion en entreprises (CUI-CIE) et des parcours emploi compétences (PEC) ont quant à eux un profil intermédiaire.
Une évolution des profils pour l’alternance
Globalement, le profil des bénéficiaires reste donc très proche de celui des jeunes entrés dans les dispositifs avant le déploiement du plan. L’alternance représente la seule exception. La part des 26-29 ans progresse en un an par rapport à celle des plus jeunes. De plus, la part des jeunes ayant un niveau d’études inférieur au bac au moment de leur entrée en apprentissage recule.
Pour ces contrats, les changements ne sont pas uniquement liés au plan jeunes, selon la Dares. « Ils traduisent aussi les effets de la loi « Avenir professionnel » de 2018, qui a relevé l’âge plafond d’entrée en apprentissage de 25 à 29 ans, ainsi que ceux de l’aide à l’embauche des apprentis qui contrairement à l’aide unique [en vigueur avant le plan] couvre aussi le supérieur. »
Consultez l’étude de la Dares « Qui sont les jeunes entrés dans le plan 1 jeune, 1 solution ? » en intégralité ici.