L’OCDE a récemment communiqué les résultats de son étude comparative des niveaux de formation sur l’ensemble des 35 pays membres de l’OCDE, y compris la France, ainsi qu’un certain nombre de pays partenaires.
Ces derniers ont été publiés le 12 septembre dernier dans le rapport annuel « Regards sur l’éducation » de l’organisme international.
L’impact du diplôme sur le niveau de rémunération
Selon le rapport de l’OCDE, un niveau de diplôme élevé permet d’obtenir un salaire lui aussi plus élevé. En effet, un diplôme s’avère très rentable, d’où les effectifs des jeunes diplômés qui augmentent aussi bien en France (44%) que dans les pays membres (43%).
Il faut savoir que les salariés qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur ont un taux d’emploi de +10 points supérieur à celui des élèves qui ont juste terminé leurs études secondaires. En outre, le salaire des diplômés de l’enseignement supérieur est 56% plus élevé.
C’est dans l’Hexagone que l’OCDE a noté le plus fort écart salarial lié au niveau des diplômes: les titulaires d’un master, d’un doctorat ou d’une qualification équivalente gagnent en moyenne 105% de plus que les bacheliers. Dans les autres pays membres de l’OCDE, la prime est de 98% en moyenne tandis que dans les 22 pays plus développés de l’UE, elle est de 77%.
La dépense moyenne par étudiant dans l’enseignement supérieur est de 16 100 dollars dans l’ensemble des pays contre 16 400 dollars en France. Il faut cependant prendre en compte les effets changeants des taux de change (même si cela ne s’applique pas avec l’ensemble des pays membres de la zone euro).
Les spécialités conditionnent les débouchés
Bien que de plus en plus d’étudiants poursuivent leurs études supérieures, le rapport de l’OCDE fait remarquer que toutes les filières proposées par les universités n’offrent pas toujours des débouchés et que les filières les plus prometteuses ne sont pas choisies à tous les coups.
Ainsi, dans les pays développés, il y a encore une insuffisance des diplômés en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) par rapport aux besoins des entreprises. La France compte 1 diplômé sur 4 dans ces filières même si la part des diplômés des TIC est légèrement inférieure.
En outre, ces diplômés du STIM ont un taux d’emploi de 89% en France, contre 77% pour les diplômés de lettres et arts, sciences sociales ou encore de journalisme.
APB: Les étudiants français ont un choix très large
La France prévoit une refonte totale de son système d’Admission Post Bac (APB) depuis son invalidation par le Cnil et d’ouvrir une concertation sur le fait d’instaurer des pré requis à l’entrée à l’université. Selon les comparaisons faites par l’OCDE en revanche, les étudiants français ont un très large choix en comparaison des autres pays, avec 24 choix possibles dans l’APB, contre seulement 3 en Slovénie, en Grèce ou au Canada.
L’OCDE relève également que si plus de 75% des étudiants en Estonie, en Corée, au Chili ou au Japon doivent passer un examen d’entrée dans l’enseignement supérieur, ils sont seulement 10% en France.
Les formations les plus demandées
L’enquête de l’OCDE révèle quelques particularismes propres aux études supérieures françaises. Ainsi, 34% des titulaires d’un diplôme âgés de 25 à 34 ans ont effectué des formations dans le domaine de l’administration, du commerce et du droit, soit +10 points de plus que la moyenne dans les autres pays membres.
En outre, la France a une autre particularité: il y a une très grande part de diplômés de cycle court tandis que les diplômés de licence sont moins nombreux.
Filière professionnelle: moins suivie en France
En France, les jeunes de 15 à 19 ans sont seulement 23% à suivre la filière professionnelle, soit -6 points par rapport à celle de l’Union Européenne.
En outre, cette filière est suivie en alternance seulement dans un cas sur quatre par les étudiants français, tandis que la proportion est plus de 85% en Allemagne. A noter que le taux d’emploi de jeunes ayant suivi ces filières est de 74% dans l’Hexagone et 86% en Allemagne.
Pour se procurer le rapport complet « Regards sur l’éducation » de l’OCDE, c’est ici.