Pour parvenir à la réforme souhaitée par la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur l’apprentissage, les concertations ont débuté au cours du mois dernier entre les différents partenaires sociaux.
France Stratégie qui pilote ces concertations a rendu publiques une série de statistiques pour orienter les discussions et si certaines s’avèrent plutôt mauvaises, d’autres prêtent à l’optimisme et vont à l’encontre des idées reçues sur l’apprentissage.
Les secteurs qui recrutent le plus d’apprentis
Dans l’ordre, les secteurs qui sollicitent le plus les apprentis sont : le bâtiment et la construction ; le commerce, l’hébergement et la restauration ; l’industrie agro-alimentaire ; l’activité administrative ; le soutien aux entreprises ; la coiffure et la beauté et enfin, l’entretien, la réparation et le commerce automobile.
Les chiffres encourageants de l’apprentissage
En 2016, le taux d’emploi des apprentis était supérieur sept mois après la sortie de leur formation, quel que soit leur niveau d’études, qu’ils aient obtenu ou non un diplôme.
Pour ce qui est du salaire, les chiffres de l’apprentissage sont aussi prometteurs : 3 ans après la formation, la rémunération est plus élevée pour les diplômes à partir du Bac et au-delà, selon les chiffres du Centre d’études et de recherches sur les qualifications. Ce sont là des chiffres qui devraient permettre de balayer quelques préjugés sur l’apprentissage d’un revers de main.
Les mauvais résultats de l’apprentissage
Bien que certains chiffres concernant l’apprentissage soient encourageants, France Stratégie indique l’abandon de 20% des contrats d’apprentissage. En outre 60% des apprentis affirment que leur tuteur ou maître d’apprentissage ne leur ont pas prodigué des conseils pour poursuivre leur carrière.
L’étude montre aussi que les vœux vers l’apprentissage et l’enseignement professionnel sont en baisse comparés à ceux de la voie générale ou technologique. Il s’agit d’une conséquence directe du déficit d’image que l’apprentissage connaît. En outre, en France, seulement 7% des jeunes sont des apprentis contre 15 à 20% au sein des pays qui ont remédié au chômage de masse.
Dans les faits, le nombre d’apprentis en France reste relativement peu élevé par rapport au nombre total d’actifs puisqu’on compte seulement 17 apprentis pour 1000 salariés. A titre de comparaison, l’Allemagne, souvent cité en exemple sur l’apprentissage, compte 39 apprentis pour 1000 salariés, l’Angleterre 40 et la Suisse 44!