Le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) a publié les résultats de l’enquête DEFIS qui lui avait été confié par le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNFEP).
Ce Dispositif d’Enquêtes sur les Formations et Itinéraires des Salariés associe le suivi d’une cohorte de salariés sur 5 ans et l’interrogation des entreprises qui les emploient pour obtenir des informations concernant leur évolution professionnelle et leur accès à la formation.
Les contours de l’enquête DEFIS
Réalisée entre l’été et l’automne 2015 et à l’automne 2016 auprès de salariés en poste en décembre 2013, cette première partie de l’enquête DEFIS a interrogé environ 16 000 salariés répartis au sein de 10 trajectoires professionnelles types pouvant être regroupées en 4 grandes catégories :
- Les salariés en emploi
- Les salariés touchés par le chômage, l’inactivité et l’instabilité
- Les salariés concernés par la retraite
- Les salariés encore en formation initiale en décembre 2013
Ces 10 trajectoires-types permettent de fournir un premier éclairage sur les parcours des salariés en lien avec leurs caractéristiques et leurs parcours de formation.
Le rapport du Céreq précise les étapes de conception et les résultats de ces trajectoires types :
- description des parcours types caractérisant les différentes classes
- caractéristiques sociodémographiques des individus selon chaque trajectoire
- caractéristiques de leurs emplois
Il présente également les dynamiques d’accès à la formation selon la trajectoire professionnelle des salaries en se basant sur les taux d’accès et l’intensité de la formation de ces derniers, tout en analysant le cadre, le type et les objectifs des formations suivies.
Les premiers enseignements de l’enquête
La définition de trajectoires types permet au Céreq de mieux évaluer les parcours des salariés interrogés et leur profil. Elle devrait également servir de base à la conduite d’études plus approfondies.
Les trajectoires touchées par le chômage, l’inactivité et l’instabilité concernent ainsi plus majoritairement les femmes et les moins de 30 ans et touchent plus les salariés en contrats à durée déterminée (CDD) ou intérimaires.
L’enquête relève également que les salariés mobiles, c-a-d ayant quitté leur entreprise, ont un accès différents à la formation suivant qu’ils ont rejoint une autre entreprise ou se sont retrouvés au chômage. Les premiers bénéficiant d’un accès élevé à la formation tandis que les salariés au chômage se forment moins souvent, malgré les dispositifs mis en place. Pour autant, les formations suivies dans le cadre du chômage sont plus longues.
L’enquête du Céreq permet d’étudier les diverses dynamiques de formation des salariés en lien avec le travail et son organisation et avec les politiques de formation et de ressources humaines des entreprises qui les emploient. Elle mesure leurs effets sur les carrières professionnelles et salariales des actifs, sur leur mobilité externe et leurs chances d’accéder à un nouvel emploi ainsi que sur d’autres changements survenus dans leur activité professionnelle.
Télécharger ici le rapport d’enquête du Céreq sur les « Trajectoires professionnelles et dynamiques de formation des salariés »