Le rapport sur les formations des salariés de l’assurance (ROFA) vient d’être publié par l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. Les chiffres présentés montrent que le secteur est toujours très favorable à la formation professionnelle, les salariés y accédant très facilement.
Un taux d’accès à la formation très élevé dans l’assurance
Les chiffres publiés dans le ROFA révèlent le maintien à un haut niveau du taux d’accès à la formation professionnelle continue parmi les salariés des sociétés d’assurance. Après des années de croissance, ce taux s’est stabilisé en 2017 à 79,9% (-0,6 point par rapport à 2016). Il est à comparer au taux d’accès à la formation tous secteurs confondus, qui dépasse à peine les 40%. On constate donc la permanence d’une forte culture de la formation dans l’assurance, que l’on retrouve également dans le fait qu’un salarié qui se forme va en formation à une fréquence moyenne de quatre fois par an.
La durée moyenne de formation, en baisse au cours des années précédentes, se stabilise elle à 31,3h (+0,1 par rapport à 2016). D’une manière générale, les formations ont tendance à être plus courte. Ainsi, la part des formations d’une heure et moins augmente fortement, à 34,2% (+13 points).
Montée en puissance du CPF
On constate par ailleurs une forte augmentation de l’utilisation du CPF (Compte personnel de formation), avec 1 488 utilisations (+50%). Celle-ci connaît de plus un rééquilibrage : les non-cadres, sous-représentés jusqu’ici, y retrouvent un poids proportionnel à leur place dans l’ensemble des formations dispensées. L’écart entre hommes et femmes dans l’accès à la formation se réduit lui aussi. Le taux d’accès est de 79,5% pour les femmes et de 80,5% pour les hommes, en baisse d’1,1 point.
L’assurance et réassurance, principal domaine de formation
Concernant les domaines des formations professionnelles que suivent les salariés de l’assurance, l’Assurance et réassurance se trouve largement en tête, à 37,4% des heures de formation délivrées, après avoir reculé de 10 points en 2016. Le domaine Commercial et marketing occupe lui la deuxième place, à 17,3%.
Le digital voit quant à lui son poids doubler, mais ne représente toujours qu’une faible proportion des formations suivies, à seulement 1,4%. Ce constat semble en décalage avec les efforts consacrés à la digitalisation des activités et à l’intégration des outils numériques. Mais il semblerait que le digital soit généralement intégré dans des cursus de formation aux objectifs autres.