Alors que les mesures prévues par la loi Avenir professionnel doivent entrer en vigueur, pour la plupart, au 1er janvier 2019, le ministère du Travail a récemment reçu le réseau des dix-sept Fongecif pour répondre à leurs questions concernant cette période de transition et évoquer l’avenir de ces organismes paritaires dont la disparition est programmée au 1er janvier 2020. Les représentants du réseau ont ainsi pu dialoguer avec le cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et la DGEFP (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle).
La continuité entre CIF et CPF garantie pour les Fongecif
Premier point sensible évoqué : le transfert d’une partie de l’activité des Fongecif vers les commissions paritaires interprofessionnelles régionales (CPIR). Le ministère a souhaité donner des garanties sur ce point. « Il n’y aura pas de rupture entre le Cif [Congé individuel de formation] et le CPF [Compte personnel de formation] de transition », a indiqué Martine Fournier, présidente du Fongecif Nouvelle-Aquitaine. Une assurance de continuité pour les salariés appelés à rejoindre les nouvelles commissions chargées de la gestion du CPF de transition.
L’appel d’offres des opérateurs de CEP
Le positionnement des Fongecif sur l’appel d’offres des opérateurs de CEP (Conseil en évolution professionnelle), qui doit être lancé au printemps 2019, était un autre sujet d’inquiétude. A l’issue de la réunion, Martine Fournier a déclaré que « les partenaires sociaux peuvent décider de créer des structures paritaires pour répondre à cet appel d’offres ». La balle est donc dans le camp des organisations syndicales et patronales.
Les conditions de la transition et l’avenir des Fongecif
La réunion a aussi été l’occasion de discuter des conditions techniques de la période de transition. En 2019, les Fongecif assureront la gestion des Cif déjà engagés, la mise en place du CPF de transition et du nouveau dispositif pour les salariés démissionnaires porteurs d’un projet de reconversion, et, enfin, l’activité de conseil en évolution professionnelle.
Enfin, si les échanges avec les services du ministère ont permis d’engager un dialogue sur la conduite de la transformation des Fongecif, il reste pour le réseau des incertitudes et à préparer l’avenir de ses 900 salariés. Des groupes de travail ont été constitués autour de différentes thématiques comme l’appel d’offres CEP ou la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. La conduite d’une GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et compétences) au niveau du réseau est cruciale.