Dans le souci de pérenniser l’accompagnement d’étudiants et chercheurs migrants dans l’enseignement supérieur, un nouveau réseau appelé « Migrants dans l’enseignement supérieur » (MenS) a été constitué mi-septembre dernier, réunissant 40 établissements (38 universités et 2 écoles) impliqués pour accueillir ces publics.
La création de ce réseau fait suite à plusieurs actions visant déjà à coordonner et structurer les dispositifs d’accueil mis en place au sein des universités françaises. Il ambitionne de mener une action coordonnée pour porter une parole politique au sujet de la situation des étudiants et chercheurs en situation de migration et interpeller les décideurs quant aux choix des politiques publiques menées.
Les origines du réseau MenS
Le réseau MenS s’est constitué à la suite d’un long processus, notamment avec deux réunions datant de 2016 ainsi qu’un séminaire ayant pour thème principal l’accueil et l’information des migrants par les universités. Organisées par Mathieu Schneider, vice-président de l’Université de Strasbourg et coordinateur général du réseau, ces événements ont mobilisé les établissements concernés et leurs partenaires.
Le séminaire en question a eu lieu à Strasbourg au mois de mars et a été l’occasion de la première déclaration commune appelant à constituer le réseau, qui a été effectué le15/11/15. Le réseau a reçu le soutien de la Conférence des présidents d’université et regroupe actuellement trente huit universités et deux écoles dont trente cinq ayant déjà procédé à la mise en place d’un dispositif d’accueil pour les réfugiés.
L’objectif du réseau
L’objectif du réseau MenS est principalement la mise en place d’une action à destination des pouvoirs publics pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de la situation des populations et la construction des réponses à apporter. A noter que les universités ont créé les dispositifs d’accueil de leur propre gré, sans avoir bénéficié d’aides.
Soutenant ces initiatives, l’ancien Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche Thierry Mandon avait réussi à mobiliser à travers l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie) un réseau de partenaires pour assurer un financement à hauteur de 400 000 euros. L’AUF a ensuite redistribué la somme aux établissements engagés avec des montants variant entre cinq mille et dix mille euros.
Néanmoins, comparativement, ces sommes demeurent largement inférieures aux besoins lorsque l’on sait à quel point le coût d’accueil des étudiants migrants en FLE peut être élevé. Ainsi, la pérennisation de l’accueil devrait passer par son inscription dans les missions des universités et sa traduction dans le budget et les RH.