Selon un rapport de l’IGEN [1] et l’IGAENR [2] récemment publié, la formation continue des enseignants du second degré est trop peu développée. D’après ce document daté de septembre 2018 mais publié il y a seulement quelques jours, il existe un grand décalage entre la demande de formation des personnels enseignants et le volume de formation continue réalisée.
L’insatisfaction des acteurs de terrain malgré l’offre existante
Le rapport se penche sur les motifs de l’insatisfaction des enseignants, des corps d’inspections et des chefs d’établissement. Il souligne un décrochage qui s’accentue entre des professeurs qui se forment beaucoup et bien, et d’autres qui se forment peu voire pas du tout.
De plus, il met en évidence une tension croissante entre un modèle de formation dominant qui se reproduit et de nouveaux modes de formation en pleine évolution.
Le paradoxe de la situation actuelle est que le ministère de l’Éducation nationale et ses grands opérateurs ont développé une offre diversifiée et de qualité. Mais la dispersion des ressources et des dispositifs, pourtant abondants, sur de nombreuses plateformes diversement organisées, ne permet pas aux enseignants de s’en emparer aisément et brouillent leur lisibilité.
Douze recommandations pour améliorer la formation continue des enseignants
En conclusion, le rapport formule douze recommandations pour rééquilibrer le modèle de formation continue des enseignants :
- Affirmer la responsabilité première du ministère de l’éducation nationale pour définir et mettre en œuvre une politique ambitieuse de développement professionnel et personnel des enseignants.
- Centrer la formation sur les singularités des enseignants.
- Placer la formation au plus près des lieux d’exercice et favoriser l’émergence d’équipes réunies autour de problématiques partagées.
- Motiver les enseignants à se former tout au long de la vie.
- Simplifier la gestion et les procédures.
- Renforcer la reconnaissance des formateurs.
- Rechercher les modalités de formation les plus adaptées aux objectifs visés.
- Faire appel à des ingénieurs de formation.
- Organiser l’évaluation de la formation.
- Former l’encadrement à accompagner le changement.
- Faciliter l’accès des enseignants à des ressources.
- Mener une politique incitative en faveur de la formation.
Consultez l’intégralité du rapport de l’IGEN et l’IGAENR « La formation continue des enseignants du second degré » ici.
[1] Inspection générale de l’éducation nationale.
[2] Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche.