Un rapport a été remis au gouvernement fournissant des recommandations sur l’apprentissage dont le projet de loi est attendu au printemps. Le document préconise notamment le renforcement de l’information aux élèves afin de débarrasser cette filière des préjugés dont elle est victime.
Les régions et le Medef, récemment en conflit, ont trouvé dernièrement un terrain d’entente pour ce qui est de la gouvernance de l’apprentissage. En effet, les deux parties se sont mises d’accord pour accorder le pouvoir d’ouvrir et fermer les CFA dans chaque région aux branches et aux régions. Pour le reste, le gouvernement peut désormais s’inspirer du rapport de Sylvie Brunet qui regroupe 44 recommandations, dont l’instauration d’une journée obligatoire d’information au sujet de l’apprentissage de tous les collèges de France.
Les principales recommandations du rapport
Premièrement, le rapport propose de favoriser l’information, à travers une journée entière permettant aux collégiens de France (la classe de 4ème) de découvrir des métiers et en particulier ceux qui permettent d’accéder à l’apprentissage. Un an plus tard, une autre journée pourrait être organisée pour expliquer plus en détail aux élèves la voie à suivre pour se lancer dans l’apprentissage.
La deuxième recommandation principale du rapport est de venir à bout des préjugés concernant l’apprentissage, qui sont encore trop présentes dans la tête des jeunes et de leurs parents. Ainsi, l’objectif est de prouver que la réussite n’est pas réservée uniquement à ceux qui empruntent une scolarité classique et aussi de se débarrasser de tous les stéréotypes de genre. A l’heure actuelle, les filles ne représentent que 1/3 du total des apprentis et étudient majoritairement dans la coiffure, l’esthétique, ainsi que les spécialités sanitaires et sociales.
Déblocage de l’apprentissage dans le bâtiment
Le rapport évoque aussi la possibilité de déroger les horaires stricts imposés aux apprentis dans le BTP. Cette contrainte a en effet longtemps constitué un frein aux contrats d’apprentissage. Les rapporteurs proposent ainsi son assouplissement par la suppression de l’obligation d’obtenir une autorisation de l’inspection du travail afin de permettre aux employeurs d’embaucher des apprentis sans restriction d’heures. Il s’agit aussi de simplifier toutes les démarches.