L’application CPF, qui accompagne la monétarisation du Compte personnel de formation, doit être lancée à l’automne 2019. Cette plateforme mettra directement en relation 33 millions d’actifs avec les organismes de formation. Ce sont les équipes de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui sont en charge de la construction de ce nouvel outil, auquel les prestataires de formation devraient avoir accès dès le printemps 2019.
Des enjeux importants
Pour élaborer la future application, la CDC d’appui sur une équipe de techniciens, de juristes, de développeurs et de designers qui livrent toutes les trois semaines de nouvelles versions de l’outil afin de les tester auprès d’un panel d’utilisateurs. Abordé en mode « agile », ce chantier est géré avec beaucoup de précaution en raison des multiples enjeux qu’il implique.
En effet, chaque nouvelle fonctionnalité intégrée peut avoir une influence sur le marché et sur les choix des usagers. Le moteur de recherche que les utilisateurs utiliseront fait l’objet d’une attention particulière. La relation entre les prestataires et les utilisateurs dépend en effet de son fonctionnement. L’égalité d’accès au marché et les conditions d’utilisation sont sans doute les deux points les plus sensibles.
Une attention particulière portée aux prestataires
Premiers concernés chronologiquement par l’arrivée du nouvel outil, les prestataires de formation bénéficient d’une attention spéciale de la part de la CDC. Pour leur laisser le temps et les moyens de soigner la présentation de leur offre, l’accès à l’application devrait leur être ouvert dès le printemps prochain.
De plus, la CDC vient de mettre en place un site internet pour leur permettre de s’informer et d’obtenir des réponses à leurs questions.
De nouvelles fonctionnalités dès 2020
Le travail des équipes de la CDC ne s’arrêtera pas avec l’ouverture au public de l’application à l’automne 2019. Celle-ci devra en effet évoluer en fonction des observations des utilisateurs particuliers et professionnels. De plus, de nouvelles fonctionnalités devraient être peu à peu intégrées.
La gestion des abondements, par exemple, sera facilitée. Les entreprises et les branches professionnelles pourront ainsi abonder le compte formation de certains de leurs salariés au-delà des obligations légales. Elles pourront aussi proposer des « remises » sur le coût des formations qu’elles jugent prioritaires. C’est donc toute la stratégie de formation et de gestion des ressources humaines des entreprises qui pourrait ainsi être réorganisée et repensée.