Officiellement en vigueur depuis le 1er mars, le Contrat d’engagement jeune (CEJ) semble avoir réussi ses débuts, avec un peu plus de 65.000 jeunes qui ont choisi ce nouveau dispositif.
Des débuts réussis ?
Depuis l’entrée en vigueur du CEJ, un peu plus de 65.000 jeunes sont entré dans ce dispositif : plus de 40.000 chez Pôle emploi, et 25.000 dans une mission locale.
Le CEJ est la dernière réforme sociale mis en place par le gouvernement sortant. Il cible les moins de 26 ans qui ne sont ni en étude, ni en formation, ni en emploi (les « Neets » selon l’acronyme anglo-saxon), et les moins de 30 ans pour les handicapés.
Les jeunes éloignés de l’emploi peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement intensif en vue de leur insertion durable dans l’emploi, mis en œuvre par Pôle emploi, les missions locales ou tout organisme public ou privé fournissant des services relatifs au placement, à l’insertion, à la formation, à l’accompagnement et au maintien dans l’emploi des personnes en recherche d’emploi.
Cibler certains publics en particulier
Le dispositif obéit à un double engagement : pour le conseiller référent, celui de trouver 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires au jeune et, pour ce dernier, celui de les suivre, en échange le cas échéant d’une allocation de 500 euros par mois. L’objectif final est de permettre au jeune de trouver un emploi durable.
Les jeunes particulièrement visés sont ceux se trouvant dans les situations suivantes :
- l’absence de logement stable notamment, sachant que les solutions d’hébergement ne sont pas considérées comme du logement stable ;
- jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance ; anciennement suivis par la protection judiciaire de la jeunesse ; sortants de prison, mineurs étrangers non accompagnés ou encore bénéficiaires de la protection internationale… ;
- le niveau de qualification, pour cibler les efforts vers les publics décrocheurs (niveaux 1 à 4, situation d’illettrisme/d’illectronisme, non ou faible maîtrise de la langue, …) ;
- les problématiques d’addictions, quelles qu’elles soient (drogue, alcool, jeux vidéo, …) et de santé.
Des premiers retours positifs
Les premiers retours quantitatifs semblent montrer que la cible a été atteinte. Près de neuf bénéficiaires sur dix ont un diplôme de niveau inférieur ou équivalent au bac. Un peu moins d’un tiers résident en Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ou dans une Zone de revitalisation rurale (ZRR). Quant à la moyenne d’âge, elle est de moins de 21 ans, répartie à peu près à parité entre filles et garçons.
A noter que 30 % de ceux qui sont passés par Pôle emploi bénéficiaient d’une allocation-chômage de plus de 500 euros ce qui, a priori, montre que la promesse d’un accompagnement personnalisé du CEJ l’emporte sur les considérations financières.