La Région Île-de-France consacre, en 2018, 300 millions d’euros à la formation. Afin de faire de l’emploi la priorité absolue de la politique du Conseil régional, l’exécutif régional a décidé de faire évoluer sa stratégie dans ce domaine. L’analyse des besoins de main d’œuvre, les dispositifs de formation et le rapport aux organismes et aux personnes formées sont ainsi en cours d’évolution.
Des cursus de formation plus courts
Afin de mieux s’adapter aux besoins des employeurs et de favoriser un retour rapide vers l’emploi, des cursus plus courts sont actuellement introduits dans les dispositifs de formation financés par le Conseil régional. Par exemple, des stages centrés sur les compétences de base ou mobilisant les nouvelles technologies sont mis en place.
Par ailleurs, la Région s’est dotée du dispositif Aire (Aides individuelles régionales vers l’emploi), qui permet de financer des formations répondant à de nouveaux besoins, ou à l’issue desquels une proposition ferme d’embauche peut être faite au bénéficiaire. Mis en place cet été, Aire a déjà bénéficié à plus de 200 personnes. Deux millions d’euros lui sont dédiés cette année, mais ce budget sera ajusté en 2019 en fonction des besoins.
Vers la « responsabilisation des acteurs »
La Région s’est fixé pour objectif d’améliorer l’efficacité des formations qu’elle finance en termes de retour à l’emploi. Les organismes de formation participant au PEE (Parcours d’entrée en emploi) et au PRFE (Parcours régional de formation vers l’emploi) sont dorénavant liés à la Région par des contrats de performance. Afin de les responsabiliser dans leur capacité d’accompagnement vers l’emploi, une prime pouvant atteindre 5 % du coût de la prestation leur est versée lorsque leurs résultats sont satisfaisants. Les critères retenus sont le taux de retour à l’emploi à l’issue de la formation dispensée, ou le taux d’accès à une formation qualifiante dans le cas des jeunes décrocheurs.
Les bénéficiaires sont eux aussi concernés par cette logique, et doivent maintenant signer une « charte d’engagement du stagiaire ». Ils y acceptent de mobiliser leur CPF (Compte personnel de formation), qui sera abondé par la Région, d’évaluer la formation suivie, d’informer les organismes de l’évolution de leur situation six mois après le stage et de répondre aux sollicitations des organismes partenaires de la Région.