La Commission paritaire nationale de l’Emploi et de la Formation professionnelle de l’Immobilier (Cefi) a publié son bilan de formation annuel qui répertorie l’ensemble des actions de formation menées au cours de l’année 2016 à destination des professionnels de l’immobilier.
Le rapport fait état de la politique de formation professionnelle du secteur et présente les perspectives d’évolution de l’offre liée au développement des outils numériques.
Plus d’un tiers des salariés de TPE formés en 2016
Le secteur de l’immobilier représente 28 262 entreprises adhérentes à AGEFOS PME, l’organisme paritaire collecteur agréé de la branche. En 2016, 77% des salariés évoluaient en CDI, ce qui témoigne d’une certaine stabilité de l’emploi.
Les TPE dominent largement l’activité du secteur (93% des entreprises) dont les effectifs présente une part importante de salariés femmes (63%) et 43% d’employés.
Depuis l’entrée en vigueur en 2016 de la loi ALUR relative à la formation continue des professionnels de l’immobilier, la branche immobilière s’est mobilisé pour la formation de ses salariés. Ainsi, 10 366 actions de formation ont bénéficié d’un financement dans le cadre du plan de formation des entreprises employant moins de dix salariés. Cela a permis de former 35% des salariés des TPE en 2016.
En outre, la hausse de 20% du contrat de professionnalisation a permis d’atteindre le nombre de 2 450 stagiaires, pour l’essentiel des candidats âgés de moins de 26 ans (92%). Le nombre de contrat pro est en augmentation de 36% sur 2 ans.
Dans l’ensemble, près de 26 000 salariés ont été formés tous dispositifs confondus. La majorité se concentrant sur les cœurs de métier (commercial, gestion locative, transaction….).
La branche immobilière met l’accent sur l’impact du numérique pour ses métiers
Une étude d’AGEFOS PME datant de mars 2017 fait état de l’impact de l’innovation digitale sur les métiers dans le but de mesurer et d’anticiper les besoins en emploi et en compétences pour les années à venir.
Ainsi, les 7 tendances issues de la révolution digitale mises en valeur par l’étude sont: la numérisation et l’automatisation, le big data et les outils de gestion analytique, les objets connectés, le blockchain et nouveaux tiers de confiance, les bâtiments et informations modélisés, les plateformes de services ainsi que l’économie collaborative.
Les impacts à prévoir concernent à la fois les métiers, les activités, ainsi que l’organisation de travail. Il s’agit des éléments que la branche immobilière doit anticiper pour réussir sa transition numérique. Bien que cette révolution concerne tous les métiers certains comme la relation client ou la direction et le management sont celles qui seront les plus impactées.
Les résultats complets de l’étude devraient être publiés d’ici la fin de l’année et serviront de base de réflexion à la branche pour concevoir un plan d’action de formation spécifique dans le but de mieux amorcer la transformation digitale des métiers de l’immobilier.