Le gouvernement a présenté aujourd’hui 23 juillet les détails du plan jeunes, doté de 6,5 milliards d’euros sur deux ans. La mesure phare est une aide, déjà annoncée, de 4000 euros pour encourager 450.000 embauches d’ici janvier prochain.
Un plan jeunes pour faire face à une rentrée compliquée sur le front de l’emploi
Le plan présenté par le gouvernement, baptisé « Un jeune, une solution », est destiné à soutenir l’arrivée de 700.000 à 800.000 jeunes sur le marché du travail, « dans une rentrée compliquée » , selon les mots du premier ministre. Jean Castex était à Besançon, où il a visité un centre de formation d’apprentis (CFA).
Outre l’embauche de 450.000 jeunes d’ici janvier 2021, ce plan, doté de 6,5 milliards d’euros sur deux ans, espère aussi permettre la signature de 230.000 contrats d’apprentissage et de 10.000 contrats de professionnalisation. Il prévoit la création de 100.000 places supplémentaires en service civique, de 300.000 « parcours d’insertion », dont 60.000 contrats aidés dans le secteur marchand, et de 200.000 places supplémentaires en formation.
Des aides aux entreprises et des places en formation ou en service civique
Pour aider les entreprises qui hésitent actuellement à embaucher, le gouvernement va mettre en place une prime pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août et janvier sur un contrat d’au moins trois mois, jusqu’à une rémunération de deux smic. Cette « compensation de cotisations » sera de 1000 euros chaque trimestre, pendant un an maximum.
Par ailleurs, le plan reprend les aides déjà en vigueur depuis le 1er juillet, pour les embauches de jeunes en alternance d’ici la fin février 2021. Ces aides sont de 5000 euros pour un apprenti ou un contrat de professionnalisation de moins de 18 ans, et de 8000 euros pour une personne majeure. De plus, 20.000 missions supplémentaires en service civique seront créés dès cette année, et 80.000 l’année prochaine.
Enfin, 100.000 formations qualifiantes ou préqualifiantes seront proposées dans « les métiers d’avenir » (santé, numérique, transition écologique…) à des jeunes en échec dans l’enseignement supérieur.
Le retour des contrats aidés
Le plan jeunes du gouvernement marque également le retour des contrats aidés dans le secteur marchand, qui avaient été supprimés en 2017 par l’actuelle majorité. Mais ils sont ciblés sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi : 60.000 contrats initiative emploi (CIE) pour des jeunes rencontrant difficultés particulières d’insertion, dont une partie du salaire sera financée par l’État. Dans le secteur associatif ou public, les contrats aidés (parcours emplois compétences, 94.000 en 2019) seront augmentés de 60.000 en 2021.
Enfin, 150.000 entrées en garantie jeunes sont prévues en 2021 (contre 100.000 initialement programmées). Ce dispositif d’insertion est géré par les missions locales et s’adresse aux jeunes sans emploi ni formation, avec un accompagnement renforcé pendant un an et une allocation mensuelle de 497 euros.