Les maisons de l’emploi se sont vu attribuer un budget de 5 millions d’euros pour 2020, comme en 2019. Mais cette somme est conditionnée à la poursuite de leur transformation.
Le budget des maisons de l’emploi accordé in extremis
Alors que le texte initial du projet de loi de finances pour 2020 ne prévoyait pas un seul euro pour ces structures, deux amendements ont finalement reconduit le budget de 5 millions d’euros qui était le leur en 2019. Comme l’an dernier, ce financement a donc été obtenu in extremis.
Pour le président délégué d’AVE (Alliance Villes Emploi) Pascal Bolo, il s’agit là d’un signe de renoncement de la part de ceux qui souhaitaient supprimer cette ressource importante mais pas vitale pour les maisons de l’emploi.
Un financement public en baisse constante
Il existe aujourd’hui 84 maisons de l’emploi sur le territoire français. Ces structures ont été créées en 2005, et disposaient initialement d’un budget de 100 millions d’euros. Mais celui-ci n’a cessé de décroître, se voyant réduit jusqu’à 21 millions d’euros en 2017 et 5 millions d’euros en 2018.
Si les principales ressources des maisons de l’emploi proviennent des collectivités locales, la part financière de l’État leur apporte une reconnaissance institutionnelle. Elle semble d’autant plus logique que le gouvernement les met à contribution dans le cadre du déploiement du PIC (Plan d’investissement dans les compétences). Plusieurs d’entre elles sont ainsi lauréates d’appels à projets lancés au niveau national.
Un budget sous conditions
La rapporteure sur la mission Travail et emploi, Marie-Christine Verdier-Jouclas, a bien précisé qu’en contrepartie de ce budget de 5 millions d’euros, les députés attendent que la transformation des maisons de l’emploi se poursuive.
Le gouvernement souhaite éviter un effet de doublon entre leurs missions et celles de Pôle emploi. Pour ce faire, elles travaillent à un approfondissement de leurs liens avec l’organisme public pour favoriser une complémentarité réciproque. Un projet de protocole entre Pôle emploi et AVE a déjà été rédigé, pour fixer un cadre général de coopération nationale et des conventions déclinées localement en fonction des opportunités. Ce texte devrait être signé dans les prochaines semaines.