L’acte 1 du plan de relance économique, écologique et solidaire de la Région Île-de-France sera débattu le 11 juin dans le cadre d’un budget supplémentaire, en séance plénière du Conseil régional. L’exécutif régional souhaite notamment inciter les demandeurs d’emploi à se former aux métiers en tension.
Un « plan massif » de 1,3 milliard d’euros
Décidée à « jouer pleinement son rôle d’amortisseur de crise » avec « l’acte 1 » de son « plan de relance économique, écologique et solidaire », l’exécutif de la Région Île-de-France soumettra un budget supplémentaire au vote le 11 juin. Les mesures de ce « plan massif » ont été annoncées par la présidente de la Région Valérie Pécresse le 28 mai.
Ces mesures devraient être financées à hauteur de 1,3 milliards d’euros pour la seule année 2020, notamment grâce à des redéploiements de budgets non dépensés (698 millions d’euros) et à des crédits supplémentaires (592 millions d’euros). L’objectif de ce plan est de soutenir les acteurs économiques et notamment les très petites entreprises n’ayant pu bénéficier de prêts bancaires ou d’aides de l’État, de lutter contre le chômage et de réduire les risques d’exclusion.
230 millions pour le renforcement de l’offre de formation
Pour limiter le nombre de faillites et de suppressions de postes, la Région compte mobiliser 640 millions d’euros pour accompagner la relance des entreprises, et 230 millions pour lutter contre le chômage et favoriser l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi. La présidente de la Région souhaite ainsi doubler l’offre de formation en consacrant 85 millions d’euros supplémentaire au Plan régional d’investissement dans les compétences.
L’offre de formation devrait ainsi être doublée dans les secteurs porteurs ou en tension : BTP, sécurité, numérique, agriculture et environnement, sanitaire et social. Elle passerait ainsi de 20 000 à 40 000 places dès septembre. Si cette mesure est appliquée, les « chômeurs les plus éloignés de l’emploi qui se formeraient à ces métiers » recevraient une aide de 1000 euros.
Favoriser l’innovation
La plan de la Région prévoit également de lancer des appels à projets pour faire émerger de nouvelles modalités pédagogiques et des parcours à distance. Elle souhaite notamment encourager les partenariats entre acteurs historiques de la formation et start-up de l’emploi et de l’éducation.
Quant aux dispositifs de formation déjà existants, ils devraient connaître des évolutions. Les aides individuelles de retour à l’emploi, par exemple, ne seront plus conditionnées à une promesse d’embauche. La Région devrait aussi prendre en charge les formations des demandeurs d’emploi souhaitant créer leur entreprise ou encore financer l’équipement des stagiaires à distance à hauteur de 100 euros.
Enfin, Valérie Pécresse veut agir pour l’alternance et aider les apprentis de la région qui risquent de faire face à des difficultés de recrutement à la rentrée. Elle demande par exemple que la loi Avenir professionnel soit révisée pour permettre aux Régions de financer des classes passerelles.