En visite à Marseille, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé la création de 9 nouvelles écoles de la deuxième chance dans les quatre prochaines années, dans le cadre du PIC (Plan d’investissement dans les compétences). Le 20e anniversaire de création de la première école marseillaise a été l’occasion pour la ministre de mettre en avant les bons résultats de ce dispositif et d’en annoncer le renforcement.
Les bons résultats des écoles de la deuxième chance
L’objectif de ce dispositif, créé il y a 20 ans à l’initiative d’Edith Cresson (alors Commissaire européenne à l’éducation), est de permettre à des jeunes sortis sans diplôme du système scolaire de se former pour pouvoir ensuite trouver un emploi. Le premier établissement de ce type en Europe a été inauguré à Marseille en avril 1998. Actuellement, 51 établissements accueillent des stagiaires de 18 à 25 ans n’ayant ni diplôme ni qualification.
L’idée de départ était d’insérer en moins d’un an dans la vie professionnelle de jeunes adultes non qualifiés. Les écoles de la deuxième chance ont obtenu de bons résultats auprès des jeunes auxquels elles s’adressent. Ainsi, 60% de ceux qui en sont sortis ont décroché un emploi ou une qualification.
Création de 9 nouvelles écoles
L’objectif de Muriel Pénicaud est de porter la capacité du dispositif à 21 000 jeunes d’ici 2022, grâce à un plan d’investissement de 12 millions d’euros. Ainsi, 9 nouvelles écoles seront créées, dont un nouveau site à Marseille. De plus, un programme de formation de formateurs et la modernisation du système d’information de ces écoles seront financés via ce plan d’investissement.
La ministre a de plus insisté sur la qualification, en laquelle elle voit « la meilleure protection contre le chômage ». 79% des jeunes accueillis dans les écoles de la deuxième chance ne disposent pas de diplôme équivalent à un CAP ou à un BEP, et ils y suivent des parcours qui durent 6 mois en moyenne . Muriel Pénicaud a également rappelé le travail en cours du gouvernement concernant l’apprentissage, en expliquant qu’a été signé avec « presque toutes les régions un plan pour développer des formations pour les demandeurs d’emploi beaucoup plus nombreuses puisque la reprise est là ».