D’après une étude publiée par la Drees [1], les bénéficiaires du RSA inscrits à Pôle emploi sont mieux accompagnés que les chômeurs en général.
24% des bénéficiaires du RSA ont un accompagnement renforcé
L’accompagnement des allocataires du RSA est plus intensif que celui de l’ensemble des inscrits à Pôle emploi : 24 % bénéficient d’un accompagnement renforcé (contre 16 %). De plus, 5 % d’entre eux font l’objet d’un accompagnement global (contre 1 %).
Par ailleurs, ces deux types d’accompagnement sont davantage dispensés aux bénéficiaires du RSA ayant un moindre niveau de formation ou s’étant récemment inscrits à Pôle emploi. L’accompagnement guidé reste majoritaire pour les allocataires du RSA (53 %) comme pour l’ensemble des inscrits (48 %).
Quatre principaux types d’accompagnement à la recherche d’emploi sont possibles pour les inscrits à Pôle emploi. L’accompagnement suivi (le plus léger proposé par Pôle emploi) concerne 17 % des bénéficiaires du RSA, contre 33 % de l’ensemble des inscrits.
40% des bénéficiaires du RSA sont inscrits à Pôle emploi
Sur les 2,1 millions de bénéficiaires du RSA, 40% sont inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C. Ils sont donc « tenus de chercher un emploi ». Si la loi impose aux allocataires du RSA d’être accompagnés en vue de leur insertion professionnelle et/ou sociale, certains d’entre eux doivent d’abord « lever des freins sociaux à la reprise d’un emploi ». Ces freins sont généralement des problèmes de logement, de santé, de mobilité ou de garde d’enfants.
C’est pourquoi il est souvent jugé plus pertinent par les conseils départementaux que ces personnes soient accompagnées par des structures spécifiques avant de s’inscrire à Pôle emploi.
Les allocataires du RSA sont moins diplômés
L’étude de la Drees montre en outre que les bénéficiaires du RSA sont généralement moins diplômés que l’ensemble des demandeurs d’emploi. Ils ont moins souvent un niveau de formation supérieur ou égal au baccalauréat (33% contre 46%).
Par ailleurs, les demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A (c’est-à-dire sans aucun emploi) sont plus nombreux parmi les allocataires du RSA que dans l’ensemble des chômeurs. Ce chiffre rappelle qu’ils font partie des populations les plus éloignées de l’emploi.
Consultez l’étude de la Drees « Insertion : un accompagnement renforcé ou global pour 30 % des bénéficiaires du RSA inscrits à Pôle emploi » ici.
[1] Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.