Un sondage réalisé par Harris Interactive pour Centre Inffo et publié récemment présente la perception qu’ont les actifs de la formation professionnelle. L’analyse de ce sondage révèle 10 grandes tendances.
La formation professionnelle est nécessaire pour s’adapter aux mutations
Premier enseignement : la formation continue est perçue par les actifs comme une chance pour évoluer professionnellement (87%) mais aussi comme une nécessité pour rester employable tout au long de la carrière (84%). 80% des actifs français déclarent ainsi que leur métier évolue et nécessite des formations.
La formation est difficile à concilier avec le rythme professionnel
Bien que les mérites de la formation soient largement reconnus par les actifs, ils sont une majorité (60%) à la trouver contraignante. A leurs yeux, elle est en effet difficilement compatible avec des agendas professionnels chargés.
L’offre de formation professionnelle n’est pas exempt de critiques
36% des personnes sondées pensent que la formation professionnelle continue est inutile, parce que ce qu’elle enseigne est difficile à mettre en pratique ou parce qu’il est compliqué de trouver une formation vraiment adaptée à son métier.
De plus, elles sont 37% à considérer que l’argent de la formation professionnelle est mal dépensé. Ce sentiment est particulièrement répandu parmi les chômeurs.
L’individu est perçu comme l’acteur majeur de son parcours de formation…
Les actifs pensent en majorité que c’est à chacun d’entre eux d’être responsable de son parcours de formation professionnelle (64%) plutôt qu’aux pouvoirs publics, aux branches professionnelles et aux entreprises (36%). A leurs yeux, c’est l’individu qui a le rôle le plus important à jouer (84%), devant les organismes de formation (78%), les entreprises (75%) ou les branches professionnelles (70%).
… mais peine à s’y investir pleinement
Pourtant, seuls 56% des actifs considèrent être acteurs de leur formation professionnelle, dont seulement 16% « tout à fait acteurs ». 44% d’entre eux reconnaissent ne pas être actifs sur ce sujet.
Bien qu’ils affichent leur bonne volonté, ils ne sont d’ailleurs que 30% à déclarer avoir déjà émis des souhaits de formation lors d’un entretien professionnel, 22% à avoir déjà contacté directement des organismes de formation, 20% à avoir fait des recherches sur leur sujet et 18% à avoir déjà suivi une formation de leur propre initiative en dehors des heures de travail.
Un manque d’information notable
La bonne volonté des actifs semble affectée par un manque d’information. Ainsi, 57% des sondés pensent être mal informés sur la formation professionnelle. Face à ces lacunes, qui concernent aussi bien les ressources que les spécificités des formations, les actifs se tournent souvent vers leur employeur pour les renseigner sur la formation professionnelle, ou vers les moteurs de recherche internet.
L’application CPF est plutôt bien connue
85% des actifs déclarent avoir entendu parler du Compte Personnel de Formation, et 59% d’entre eux de l’application « Mon compte formation », lancée en novembre dernier. Cependant, ils sont seulement 25% à connaître le montant de leurs droits de formation.
Un actif sur deux a un projet de formation professionnelle pour 2020
50% des actifs interrogés disent avoir un projet de formation professionnelle en 2020, mais seulement 59% de ceux-ci en ont une idée claire. Lorsque c’est le cas, le projet de confirmation concerne le plus souvent l’informatique et les nouvelles technologies.
Les soft skills sont importantes aux yeux des actifs
Si seulement un quart des actifs connait le terme « soft skills », la notion qu’il recouvre leur semble majoritairement importante. Ils les voient comme des compétences importantes pour évoluer professionnellement à 72%, et ils sont 62% à penser qu’elles peuvent être renforcées ou acquises lors de formations.
Les plus diplômés accordent plus d’importance à la formation continue
Plus les actifs sont formés initialement, plus ils affichent la volonté de continuer à se former tout au long de leur carrière, et plus ils sont informés. Ainsi, les diplômés de niveau supérieur à Bac +2 sont les plus nombreux à avoir entendu parler du CPF (à 91%) et de l’application CPF (à 66%). Cela révèle donc un besoin d’accompagnement particulièrement fort pour les moins diplômés.