L’univers des organismes de formation connaît actuellement de nombreux changements, provoqués par des évolutions dans les domaines réglementaire, numérique et pédagogique.
La loi Avenir professionnel et ses conséquences
Promulguée le 5 septembre 2018, la loi Avenir professionnel a bousculé l’univers de la formation professionnelle en modifiant de nombreuses règles. Elle a ainsi modifié le système de financement de la formation et de l’apprentissage, redéfini les champs d’activités de certains acteurs comme les Opca/Opco et pris des mesures en faveur de l’accessibilité et de la visibilité des formations. Ce faisant, elle a rendu le secteur plus concurrentiel et plus instable.
L’influence des nouvelles technologies
Par ailleurs, le développement du numérique et les progrès technologiques en général sont un véritable défi pour les organismes de formation. La nouvelle maturité des technologies numériques appliquées à la pédagogie (e-learning, réalité virtuelle, etc.) et la baisse de leurs coûts poussent ainsi de nouveaux arrivants à se faire une place sur le marché de la formation professionnelle.
Cette nouvelle concurrence multimodale représente une pression sur les organismes de formation traditionnels, dont l’évolution s’inscrit dans une logique plus ouverte, et les incite à repenser intégralement leur modèle d’affaires et leur chaine de valeur, voire à s’associer avec les nouveaux venus.
La pédagogie et la science
Enfin, les progrès des neurosciences et leur influence croissante sur la pensée pédagogique, notamment à travers la convergence de l’informatique et des sciences cognitives, doivent être pris en compte par les organismes de formation. Les contenus et les modalités pédagogiques s’en inspirent de plus en plus, avec le social learning ou les serious games par exemple.
Tous ces facteurs, ainsi que des évolutions culturelles, économiques et démographiques, obligent les organismes de formation a garder constamment un œil sur l’évolution de leur marché, à saisir les opportunités et à faire face aux menaces qui pèsent sur eux. Si l’émulation actuelle semble profitable aux nouveaux venus, à l’aise avec le numérique, elle l’est sans doute moins pour les organismes traditionnels dont les capacités d’adaptation à la nouvelle donne dépendent de leurs possibilités et de leur volonté d’agir.